Parti presque sur un coup de tête, nous trouvons des compagnons de route pour quelques jours.
Après les avoir tous récupérés à Rivière-Du-Loup, nous voilà en direction de Carleton-Sur-Mer (Québec, Canada).
Entre amitiés, campground, petites galères pluvieuses et barbecue en bord de plage…
La route encore… Plus on monte vers le Nord plus elle est belle et surtout bien entretenue. Les paysages nous fascinent et sont ponctués de quelques belles surprises comme à Saint-Quentin, où nous découvrons un festival Western (cowboys en bois sur ou adossés aux maisons, santiags un peu partout, chevaux en pleine rue et rodéo au programme) mais aussi de petites perles de voitures des années 30 aux années 80 en parfait état.
“Anecdote : Au Nouveau-Brunswick (dont nous sommes proche en allant vers Carleton, une inspection annuelle des véhicules est obligatoire ; parfait pour la conservation du patrimoine automobile de la belle époque.
Observation : Sur la route c’est aussi l’occasion de voir la coupe à blanc des forêts du Canada, bon petit rappel des dérives du capitalisme poussé à l’extrême.”
Nous arrivons donc à Carleton-Sur-Mer, après presque 6 heures de route (au lieu de 5 prévue initialement par le GPS).
Petite ville portuaire et balnéaire vraiment agréable, nous repérons immédiatement, et malgré la précipitation la SAQ et la poissonnerie pour le lendemain et nous dirigeons rapidement au campground pour être sûr d’avoir une place et de pouvoir monter la tente pour Alex et Marina avec un peu de lumière.
Défis relevé, la tente est montée et le soleil est encore là!
Je ne suis pas adepte des camps sauf quand le besoin d’une bonne douche chaude se fait ressentir mais celui là est pas mal avec une plage accessible et surtout pour son prix abordable (7$ / personne / nuit).
Finalement notre petit jeu/défi devient une course contre la montre.
Nous n’avons rien à manger et nos montres indiquent 21:00 heure, or les restaurants ferment à cette heure!
On décide de tenter notre chance…
En marche on passe par la plage pour prendre notre dose d’iode puis l’un de nous se retourne.
Perfect time, perfect place!
Le soleil se couche sur la montagne et l’eau tel un miroir d’eau reflète l’ensemble laissant oublier un instant la gravité pour confondre ciel et terre.
Quitte à ce que nous ne mangions pas nous prenons le temps de savourer cet instant.
Instant photo garanti!
Merci aux deux jeunes américaines qui nous ont pris en photo.
Merci aux moustiques qui malgré leur nombre ont été relativement fairplay.
Et un grand merci à Marina, notre “navigatrice” de choc pour son “oh c’est pas loin, c’est à 3km, allons y à pied” ; qui en réalité faisait 5,3km, le ventre vide et poursuivie par nos amis un peu trop proche, les maringouins (moustiques).
45 minutes plus tard nous croisons enfin un premier restaurant. Pensant que tout est fermé ou presque nous prenons le premier venu.
Soulagement ils servent encore.
On apprend à cet instant que nos téléphones ont avancés d’une heure se calquant sur le fuseau horaire du Nouveau-Brunswick alors que nous sommes encore au Québec – précipitation repas : inutile!
Un clin d’oeil à Marie-Éve, notre serveuse, qui malgré elle a animé notre repas avec la question suivante : “Française installée ici depuis 6 ans ou Québécoise?”
À croire que la faim intense rend un brin stupide (à moins que ce ne soit le vin), on rit beaucoup et si Marie-Éve me lit un jour peut-être mettra-t-elle fin au suspens insoutenable que nous subissons ;-).
Suite du programme à la micro-brasserie du coin où les garçons doivent rencontrer le programmateur.
Evidemment nous y sommes seulement pour eux ce qui explique que une heure plus tard, je ne sais pas si c’est le repas, la fatigue ou la bière (j’ai une petite idée quand même) mais on finit à moitié couché sur la table à pleurer de rire, sur la terrasse avec Marina. (pour des raisons évidentes nous évitons les photos).
1:00 heure du matin nous rentrons avec l’envie furieuse de faire un remake de “Pékin Express” ou de piquer le vélo du jeune homme devant nous pour faire notre version du bus indien ; on s’abstient.
Le 07 au matin, en sortons de notre van Andrew, je trouve deux lézards albinos au soleil (Marina et Alex) ; bref y’a du boulot!
On se décide à faire un barbecue, baignade suivie d’une balade au belvédère.
À la SAQ, la dame nous apprend que les barbecue sont autorisés sur la plage, ce sera donc barbec-plage.
Poissons frais, bon pain (super boulangerie sur place), vin … plus tard et nous sommes en bord d’eau sur une table de pique-nique à faire notre repas.
(Merci à l’hôtel en face qui nous a ouvert nos bouteilles de vin (on en a profité pour les ouvrir et éviter de redemander à quelqu’un le soir ou lendemain), nous a laissé utiliser leurs toilettes…Les sauveurs de “maudits français”pas fichu d’avoir un ouvre bouteille)
Baignade pour les courageux ; ce qui exclu Brice (taille) et surtout Marina (le bout des doigts de pied).
Je profite des poissons et crevettes qui me font une fishicure improvisée quand il se met à pleuvoir.
La montée pour le belvédère n’est pas sans difficulté pour Andrew, nous décidons de nous arrêter et de profiter de la vue entre deux averses.
Retour au camp, pluie battante, installation d’une annexe bâche (fabrication maison très ratée), réalisation d’un feu entre deux averses pour le barbecue du soir (raté aussi), finir son repas à 4 dans 2 mètres carrés, faire un remake de “Merlin l’enchanteur” de Disney (avec plein de bassines partout car oui, Andrew a des fuites et c’est l’occasion de s’en rendre compte), s’écrouler de fatigue ; check!
Dimanche 8 juillet, départ de Marina et Alex en co-voiturage.
Nous profitons d’une dernière balade dans la ville et découvrons le port qui accueille certains voiliers du “Rendez-vous Naval” (un deux mats et un trois mats).
Un cappuccino glacé à la brûlerie du port en terrasse (nous sommes filmés malgré nous pendant l’interview du gérant).
Le temps est venu de continuer notre chemin vers le Nouveau-Brunswick, direction Bathurst.